Publié dans Editorial

Et Jude balaie !

Publié le lundi, 17 mars 2025

Après Honde, c’est Jude ! La Grande île n’en finit pas. Le premier décoiffe, le second balaie. Du pareil au même ! Et à peu près, dans les mêmes Régions : le Sud – ouest et dans le Sud – est. On est bien en pleine période des intempéries. Et on est bien … servis !

En début de ce mois de mars, période où les perturbations cycloniques battent leur plein, une dépression tropicale muée en cyclone dénommée Honde se déferlait sur les Régions du Sud, du Sud – ouest et l’Ouest de l’île. De fortes précipitations inondent atteignant jusque sur les Hautes terres Centrales, la Région Analamanga. Les données du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), déplorait 8 morts et 40. 000 et même 60. 000 sinistrés. En gros, les habitants concernés ont tout perdu de leurs biens. A Antananarivo et les environs immédiats, les eaux débordent et inondent. A Ampitatafika, à titre d’illustration, Sisaony fait des ravages, etc.

Et voilà, quinze jours après, un autre cyclone tropical Jude, puissant et ravageur, débarque. Il emmène de vents violents, des rafales et de fortes pluies. Le bilan encore provisoire du BNGRC fait état de 1.000 habitations détruites et de 15.000 sinistrés. Littéralement, Jude balaie les régions qu’il traverse. Onze Districts répartis sur cinq Régions du Sud de la Grande île ont été balayés par des rafales de vent de tempêtes tropicales d’une puissance telle qu’elles n’ont laissé aucune chance à n’importe qu’elle infrastructure (maisons d’habitation, scolaire, …) de résister. De Toliara à Taolagnaro, c’est la désolation. Jusqu’à Midongy du Sud et à Befotaka, Jude avec une intensité particulière frappe fort et cause des dégâts considérables.

Et Madagasikara subit, à la même période, tous les ans, le caprice des intempéries. Et cela depuis toujours ! Madagasikara, dans le sillage du phénomène naturel El Nino et dans la ligne  de mire du changement climatique, voit s’intensifier le problème qu’il doit affronter.

Un autre type de problème accentue le cas. Le Chef de l’Etat devait déplorer à chaque fois qu’on soit en prise à ces catastrophes naturelles du manque du sens d’anticipation des responsables impliqués par les dégâts des phénomènes climatiques. En effet, le pays est victime chaque année des mêmes problèmes naturels. Comment se fait-il que Madagasikara se fasse surprendre tous les ans par les mêmes dégâts qui se répètent à chaque saison des pluies. Le Japon, évoluant dans l’orbite du Cercle du Feu, connait assez souvent, comme d’autres sur la même ligne, des mouvements sismiques sinon même des éruptions volcaniques, a su prendre les mesures qui s’imposent en adaptant la construction architecturale répondant au caprice de la nature. Evidemment, on va rétorquer que l’Archipel est un pays riche. Il a donc les moyens matériels ! Peut-être vrai ! Mais si on a orienté depuis belle lurette nos efforts de manière à pouvoir répondre à nos besoins cruciaux, les bailleurs traditionnels ou autres pourraient nous prêter main-forte. Tout au moins, on aurait dû fortifier les infrastructures de base à savoir les Centre de soins (CSB I et II), les écoles, les bâtiments administratifs, etc.) dans les régions susceptibles de subir de fortes intempéries. Des mesures dans ce sens ont été déjà prises auparavant mais on constate un certain relâchement.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Avenir devant
    De la philosophie et un peu de la … morale ! Un septuagénaire se plaisait à ressasser quand il s’adressait devant les jeunes « nous, les personnes âgées, les aînés, notre avenir c’est désormais derrière nous, tandis que vous les jeunes, votre avenir est devant vous ! » Pour les quinquagénaires, les sexagénaires, les septuagénaires encore pour les octogénaires, ils n’ont pas à anticiper ni à projeter pour un avenir. Ce qu’ils n’ont pas pu faire ou réaliser durant leurs années d’activité, on ne peut plus les rattraper pour les années à venir. Sauf, exception pour certains qui confirment d’ailleurs la règle. Les soixante ans passés, les soixante-dix ans vécus et les quatre-vingt ans traversés, si le sort en permet, suffisent largement pour peser lourdement sur l’avenir. On ne peut ne pas ignorer le poids de l’âge. On peut faire semblant de paraître encore jeune mais les signes et les…

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